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 All i need is you

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Enelya Byrnes

Enelya Byrnes


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MessageSujet: All i need is you   All i need is you EmptyVen 26 Déc - 23:40


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obsession



    Il y avait de l'animation ce soir là en ville. Une petite fête organisée par les simples mortels ? En quel honneur ? Cela m'importait peu. Ca me permettrait de me régaler. Durant tout le jour je m'étais cachée bien sagement, attendant que les ténèbres descendent. On ne peut pas dire que la vielle cabane où nous avions élus domicile était des plus conviviale mais Prométhée s'en contentait, et moi aussi. La vie nous avait au moins appris à se satisfaire de peu. La vie, ou la mort si vous préferez. Peu importe. Je ne pouvais plus rester là bas à ne rien faire sinon attendre. Et attendre quoi ? Si lui le pouvait moi non. Alors sous ses protestations j'étais partie sans rien dire. Je ne m'étais même pas retournée pour voir si il me regardait. Probablement que oui. Aucune importance, le soleil commençait à disparaitre et bientôt la lune ferait son apparition. Le moment était venu. Arés une bonne heure de marche je voyais enfin les lumières de la ville osciller devant mes yeux faisant naitre un sourire indescrïptible sur mon doux visage. Cette vision me rappelle tant de choses, de bons souvenirs du passé.
    Londres 1835. Je me souviens si bien de cette période. J'étais encore une jeune vampire et ce fût là une bénédiction. Des émeutes, dans toute la ville. Ils étaient là, à attendre la mort. Pauvres fous ! J'ai aimé les torturer, leur infliger des blessures si profondes qu'ils s'en évanouissaient. J'ai aimé le regard de Prométhée sur moi lorsque je mordait leur chair encore tiède.

    Je me rend compte aujourd'hui à quel point j'ai changé durant toutes ces longues années. On m'avais destinée une vie dont je ne voulais pas. Ma mère avait pris soin de me trouver un mari parfait selon ses termes. Mais je savais qu'une fois seuls il ne le serait plus. C'est pour ça que j'avais pris la fuite. Et finalement une nouvelle vie me fût offerte. Certes pas celle dont je rêvais. Mais on s'y approche. Je regrette ces douces années 1800. Aujourd'hui c'est si...sinistre. Les humains nous connaisse, comment esperer leur faire encore peur ? Ils nous redoute oui, mais ne sortent plus la nuit. Pour une fois qu'ils comprennent quelque chose.

    Je me tenais droite sur la petite pente qu'il me restait à descendre pour enfin atteindre le tumulte de la ville, encore animé à cette heure ci. Se croyaient-ils en sécurité de par leur nombre ? Ou y avait-il quelques agents de la Fedora dissimulé entre les touristes ? Tout était probable. Peu importe. Je ne chengerais pas d'avis, surtout pas à cause d'une pseudo danger. Je m'élançais donc calmement et rejoignais la foule me mêlant à elle et me fondant dans la masse. Toutes ces odeurs me donnait l'eau à la bouche. Mais je devais me contrôler encore un peu. Je ne pouvais pas me dévoiler ici devant tout ce monde. Il me fallait la proie idéale. Celle qu'on ne chercherait pas ensuite. Une proie facile à atteindre et qui se laisserait prendre au jeu. Un homme fera l'affaire. Ils sont si stupides lorsqu'une femme s'agite devant eux. Il suffit de quelques battements de cils, d'un peu de roulement de hanches et d'un baiser sur les lèvres pour que nimporte quel homme vous suive sans broncher. J'ai aquis de l'expérience dans ce domaine. J'y fût plus ou moins forcé. Mais personne, non jamais personne n'a eut plus que quelques baisers. Durant toute ma longue vie, durant ces 187 ans de vie jamais personne ne m'a eut. Personne. Il y a eut plus d'une occasion pourtant. Mais je m'y suis toujours soustraite. Même en 1821, lorsque je croyais que tout était encore possible. Je peux faire miroiter les désirs les plus fous de ces hommes sans jamais les satisfaire. C'est un art à ce qu'on dit. J'en suis fière. J'ai regardé des prostitués exercer leur art avant de les tuer, me délectant de leur sang chaud. J'ai appris avec elles. Et j'ai appris combien leur sang pouvait être bon. Un rien souillé.

    Je m'éloignais alors de l'agitation pour rejoindre un coin plus sombre et plus reculé d'où je pourrais repérer ma proie. J'avais besoin de sang. Je le sentais tout en moi, ce feu qui me brûle sans cesse. Je pouvais presque sentir mes yeux changer à mesure que la soif grandissait. C'était un besoin. Et on ne refoule pas ce genre de chose. Si Prométhée n'en avait pas envie, grand bien lui fasse. Je n'attendrais pas un jour de plus.


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Prométhée Adalgiso

Prométhée Adalgiso


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MessageSujet: Re: All i need is you   All i need is you EmptySam 27 Déc - 14:23


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    Je la regardais partir sans un mot. Comme toujours. Je n’avais pas eu envie de la suivre. Pas cette fois. Je n’avais pas réellement soif et je ne voyais pas l’intérêt de sacrifier des humains pour le plaisir. Mais je la laissais faire. De toute façon, même si j’essayais d’objecter, elle ne m’écouterais pas. Quand il s’agissait de se nourrir, elle ne m’écoutait jamais. Elle était la leader. Jamais je n’aurais dû lui laisser autant de possibilité de diriger. Mais j’étais tellement sous son charme que je lui avais laissé prendre la place qu’elle voulait. J’avais surtout peur de la perdre. Mais j’aurais dû. J’aurais dû la forcer à manger végétarien dés le départ au lieu de la laisser tuer ses parents devant mes yeux innocents. Mais je n’avais pas su quoi faire d’autre. Je savais qu’elle avait besoin de se nourrir. Mais ses parents, bon dieu ! Je ne devais pas être dans mon état normal. J’avais honte de ce que j’avais fait.
    En réalité, si je ne l’avais pas accompagné à la « chasse aux humains, » ce n’était pas seulement parce que je n’avais pas soif. C’était surtout parce que je me sentais coupable. Coupable d’avoir pactisé avec l’ennemi. D’avoir livré l’un des nôtres à cette fichu compagnie. Alors depuis quelque temps, je me montrais distant envers Enelya, sachant parfaitement que si elle était au courant, elle serait capable de me tuer sur le champ. Pourtant, il fallait qu’elle le sache. Je ne devais rien lui cacher. Parfois, j’essayais de me dire qu’elle ne pourrait pas m’en vouloir parce que c’était pour elle que j’avais fait ça. Pour la délivrer. Mais au fond de moi, je savais bien qu’elle se ficherait de ce détail. J’avais peur de voir son regard noir, rempli de colère. Assis dans notre « maison, » je soupirai. Nous vivions dans une petite cabane abandonnée depuis certainement une dizaine d’années. Des toiles d’araignées traînaient partout et je me souviens que le jour où nous sommes arrivés, nous avions trouvé un gros cafard sur la chaise où je suis maintenant assis. Nous nous étions installés ici parce que nous n’avions pas assez d’argent pour nous permettre de louer un appartement. Enelya m’avait proposé de forcer un propriétaire, et s’il n’était pas d’accord, nous pourrions lui montrer de quoi nous étions capable. J’avais refusé. « Pas de souffrance inutile. » avais-je répondu d’une voix lasse. Je me levai soudainement. Il fallait que je la rejoigne avant qu’elle ne tue. Je devais lui parler avant qu’elle ne se nourrisse. Tant pis si elle déverserait sa colère sur moi. De toute façon, j’étais bien obligé de lui dire un jour. Je quittai la cabane précipitamment et je me mis à courir à travers la forêt déserte de Florence. Rapidement, après une demi-heure - alors qu’il aurait normalement fallu deux heures pour un mortel - j’atteignit la ville. La retrouver n’allait pas être difficile. Elle était sûrement la seule vampire de toute la ville, les autres restaient cachés. Ils savaient bien que ce genre d’événement était parfait pour la compagnie qui voulait capturer des vampires. Je n’avais pas peur pour Enelya, je l’avais déjà protégé. Grâce à mon flair évolué, je la retrouvais rapidement. Je courrai au milieu de la foule, mais cette fois-ci dans un rythme « mortel. » Pas question de me faire repérer par les humains, ce soir. Je l’aperçus enfin. Dans un coin sombre. Si j’avais encore un cœur, il se serait probablement mis à battre furieusement. Elle était belle et j’avais envie d’elle. De la serrer dans mes bras. Mais peut-être qu’à partir de ce soir, jamais plus je ne pourrais le faire.

    « Enelya ! »

    Elle se retourna vivement, fronça les sourcils en me reconnaissant et me sourit, enfin. Elle était heureuse de me voir, je le savais. Elle croyait sûrement que je l’accompagnais pour la chasse. Avant qu’elle ne dise quelque chose, je continuai :

    « Il faut que je te parle. »

    Ma voix était grave, sèche et ferme. Elle fronça les sourcils à nouveau, et cette fois, son sourire disparût. Elle sentait que quelque chose n’allait pas. Je m’approchai d’elle, serrai sa main froide dans la mienne et lâchai très lentement :

    « J’ai aidé la compagnie.. »

    Et avant qu’elle n’ait le temps de faire quelque chose, je lâchai sa main et me reculai assez pour qu’elle puisse résister à l’envie de me tuer.


Dernière édition par Prométhée Adalgiso le Dim 28 Déc - 0:16, édité 1 fois
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Enelya Byrnes

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MessageSujet: Re: All i need is you   All i need is you EmptySam 27 Déc - 16:30


    Ce couple fera l'affaire. Ils ont l'air si heureux de vivre que ça me donne envie de vomir. Que savent-ils de la vie ? Rien. Il faut avoir vécue comme moi, comme les miens pour comprendre l'humanité aujourd'hui. Toutes ces guerres qui n'ont menés nul part. Tout ces morts pourissant pour rien. Mais moi je m'en réjouis. Grâce à votre stupidité nous pouvons encore survivre. La Compagnie Fedora ? Croyez-vous vraiment que cela nous arrêtera ? Ca ne fais qu'attiser la haine dans nos pauvres coeurs sans vie. Je l'ai laisse passer, leur adresse même un sourire qui se veut chaleureux. Bientôt je gouterais de leur sang et laisserait leur cadavre vide sur les pavés de la ville. On les retrouveraient, l'alarme serait alors donné et moi j'admirerais ce spectacle de loin, riant de leur stupidité aveuglante ! Oui je déteste les humains plus que vous ne pouvez l'imaginer. Je ne supporte plus de les voir rirent et vivrent tandis que je souffre dans l'obscurité.
    Tout s'envole. Une odeur bien particulière vient assombrir mon plaisir de délectation. Que fait-il ici ? Pourquoi venir me déranger maintenant alors que j'étais sur le point d'obtenir satisfaction ?! Je me retourne vivement, mes longs cheveux brun volant en arrière avec grâce et retombant parfaitement sur mes épaules. Son visage si doux me fais tant de bien que je ne peux m'empêcher de sourire, même si il vient de gâcher mon repas. Comment lui en vouloir ? Lui qui m'a tout donné, et plus que je ne l'imaginais. Il a fait de moi un être détestable que j'ai appris à aimer. J'aurais pu me donner la mort à plusieurs reprises. Mais je n'en ai jamais eut le courage. Il me retenait. Il avait besoin de moi autant que moi de lui. Alors nous sommes restés pauvres fous que nous étions. Ensemble lié par un quelque chose d'étrange. Quelque chose qui ne changera pas. J'aurais aimé lui dire quelque chose, lui dire que j'avais raison. Il avait faim comme moi, sans nul doute. Mais je n'en eut pas le temps. Son ton avait changé. Quelque chose de grave était arrivé. Prométhée n'utilisait jamais ce genre de ton avec moi. Il était toujours doux et plein d'attention. Je savais que je ne le méritais pas. J'avais pris la place de leader dans notre couple, si on peut appeller ça ainsi. C'était pourtant lui qui m'avais changé en monstre. Lui qui était à l'origine de tout ça. Et pourtant, il ne pouvait pas me dominer. J'étais plus forte que jamais. Je ne pouvais pas me résoudre à être soumise, comme ma mère l'avait été jadis. Comme elle voulait que je le sois à mon tour avec cet homme ! Je ne voulais pas. Prométhée avait compris. Il était le seul à comprendre. Pas besoin de mots, un regard nous suffit. J'imagine que mon coeur se serait mis à battre plus fort en sentant le contact de nos mains. Sa main si froide qui pourtant me réchauffa de l'intérieur. Une sensation indescriptible que personne ne comprendra jamais. Il a toujours veillé sur moi comme un frère le ferait. Et pourtant ce que je ressentais ne pouvait pas être de l'amour fraternel. C'était bien plus que cela, même si j'ignore ce qu'aimer veut dire.

    Un coup de massue, un poignard enfoncé au fond de mon coeur. Je me sentais tout à coup vide. Il mentais. Pourquoi avoir fait ça ? Ca ne pouvait être réel. Instinctivement je reculais de quelques pas. Il m'avais trahis. Lui. La seule personne en ce monde que j'aimais. La seule qui pouvait encore me comprendre. Mes yeux s'emplirent de cette couleur rouge. Couleur de fureur et de soif. Comment lui faire confiance maintenant ? Je devais le tuer, ici et maintenant. Il n'y avait pas d'autre solution et je le savais. Mais comment tuer un être qui vous ai cher ? Je le fusiller du regard, à la fois prise de folie, d'énervement mais aussi d'incompréhension.

    - Alors je devrais te tuer sur le champ.

    Je fût presque étonnée par ma propre voix si calme. Comment pouvais-je être calme en pareille circonstance ? Impossible vous aurais-je répondu. Et pourtant c'était bien vraie. Je ne ressentais pas de colère. J'étais anéantie, bléssée. Comme une petite fille je fronçais les sourcils, signe de mon incompréhension la plus totale. Et mes jolis yeux ne quittaient plus ceux de mon Prométhée. Si mien il était toujours. Je le sentais changé, différent. Une seule phrase avait suffit pour faire de lui un parfait étranger à mes yeux. Nous étions malheureusement dans un lieu public. Je ne pouvais pas laisser déferler ma haine sur lui. Pas sans attirer l'attention de ces humains, et par extansion la Compagnie. Et si le but était là ? Me pieger...Quelle meilleure façon que d'utiliser la seule personne que j'aimais en ce monde pour m'atteindre ? Je regardais de part et d'autre de la rue m'attendant à voir débarquer ses alcolytes. Ils étaient forcément là, dissimuler dans les ombres de la nuit. Je reportais toute mon attention sur celui qui disait m'aimer et cette fois-ci je me fis moins tendre, me risquant même à m'approcher lentement vers lui.

    - Alors dis moi, où sont tes petits amis hein ? Vous vouliez me pieger ? Et bien Enelya vous démasque.

    J'étais maintenant à quelques centimètres de lui. Frapper maintenant aurait été facile. Mais quelque chose me retenais. Mon amour pour lui. Je ne pouvais pas le faire. Et pourtant ma main détacha lentement le petit couteau qui pendait à ma ceinture attendant sagement de faire une nouvelle victime. Lentement je le dirigeais vers l'abdomen de Prométhée et la lame frôla sa peau. Sans le quitter des yeux j'ouvrais un à un les boutons de sa chemise en commençant par le bas, faisant ainsi rouler la lame sur sa peau jusqu'à ce qu'enfin je n'y tienne plus. Je le vis grimacer sous la vive douleur. Lentement je m'amusais à lui entailler le ventre. Une fine entaille, peu profonde mais suffisament pour le faire souffrir. La gentille petite Enelya était morte il y a 169 ans...


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Prométhée Adalgiso

Prométhée Adalgiso


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MessageSujet: Re: All i need is you   All i need is you EmptySam 27 Déc - 22:17



    C'était étrange. Etrange comme je n'étais pas étonné de ces paroles, qui, pourtant, me déchiraient le 'coeur.' Comme si je savais à l'avance ce qu'elle allait me dire. Pourtant, je n'étais ni capable de lire les pensées ni capable de lire le futur. Mais je ressentai son émotion. Et sa fureur grandissait en moi comme un feu grandissait lors de l'incendie. Elle me blessait. Mais je restai digne. Je saurai rester digne. Je gardai son regard dans le mien, essayant de me battre contre l'envie de lui sourire, lui dire que je rigolais. Lui faire croire à une blague, stupide certes, mais une blague. Pour qu'elle arrête de me regarder avec ce regard noir qui m'effrayait. J'étais le plus vieux. Mais je n'étais pas de loin le plus fort. Elle avait une telle force en elle. Incroyable. Peut-être était ça son pouvoir, au fond ? Elle était capable de se battre contre n'importe qui. De tuer n'importe qui. Rien ne l'effrayait. Et je sentais dans sa fureur que même ma mort ne l'effraierait pas. Elle serait capable de me tuer rien que pour me punir. Mais aprés ? Serait-elle capable de se retrouver seule ? J'en doutais fortement. Elle était fragile au fond. Sa force n'était qu'une force physique, pas une force mentale. Si je la savais capable de se débrouiller seule, je la laisserais me tuer sur le champ, m'offrant que ce que je n'avais mérité. Mais pour elle, je me battrais. « Alors je devrais te tuer sur le champ. » Je n'avais rien répondu. Il n'y avait rien à répondre. Un éclair avait sûrement traversé mes yeux qui étaient d'une couleur indéfinissable, un mélange entre le brun, le rouge et le noir. Cet éclair traduisait certainement la colère que j'avais ressenti à ces mots. Le verbe "tuer" me répugnait toujours. Je ne voulais pas qu'on me tue. Je ne voulais pas qu'elle me tue. Elle ne s'en remettrait jamais. Cet éclair traduisait sûrement ma peur. Parce que je savais qu'elle pouvait le faire. Elle en était capable. Et ce soir, dans les ruelles sombres de Florence, j'avais peur de mon amie.
    Je quittai son regard. Je vérifiai si le couple qu'elle traquait avait disparu. Bien. Ils avaient dû se réfugier au milieu de la ville. Enelya n'avait encore rien fait mais il était certain que ce couple d'amoureux avaient été effrayés par son regard, qui pouvait glaçait le sang de n'importe qui. Je ne regardai plus Enelya. Je n'avais pas la force de croiser son regard enragé. Et surtout son regard empreint de douleur, la douleur d'avoir été trahi par celui qu'elle aimait.. En réalité, nous n'avions jamais eu aucun autre rapport que des rapports fraternels. Mais je l'aimais. Et je savais qu'elle aussi, même si elle-même ne déterminait pas encore trés bien la force de son amour. C'est pour cela que je n'avais encore tenté aucune approche, que je ne lui avais pas vraiment avoué mes sentiments. Je lui laissais du temps parce qu'elle en avait besoin. Et je me fichais d'attendre encore deux cents ans, du moment qu'elle était avec moi. Mais, ce soir, j'avais conscience que si elle ne me tuait pas, je la perdrais certainement pour toujours. Alors, autant qu'elle me tue. De toute manière, si elle osait m'abandonner, ce serait pareil que la mort pour moi. Ou bien pire. Je la laissais s'approcher de moi, inconscient du danger, alors que j'aurais dû m'enfuir en courant. Elle m'aurait suivi mais elle ne m'aurait pas rattrapé. J'étais bien plus rapide qu'elle. Et j'étais bien plus fûté, sans me vanter. Elle était la force. J'étais le cerveau. Notre clan se composait ainsi. Et nous étions assez de deux pour réussir à combattre les ennemis. Si nous devions nous séparer, nous serions perdus. Tous les deux. « Alors dis moi, où sont tes petits amis hein ? Vous vouliez me pieger ? Et bien Enelya vous démasque. » Je rapportais mon attention sur elle. Je fronçais les sourcils et mon regard s'emprégna d'incompréhension. J'eus envie de lui rire au nez mais je savais que ce serait mal venu. Alors, elle croyait vraiment que je l'avais piégé ? Etait-elle folle ? Jamais je n'aurais fait ça. Même pour tout l'or du monde. Même sous la torture. Jamais je n'aurais sacrifié Enelya. D'ailleurs c'était bien pour ça que j'avais aidé la compagnie Fedora. Pour ne pas la sacrifier. Etais-je trop bon ? Je vous dirai que non. Je l'avais fait pour son bien, mais surtout pour le mien. Je me répéte sûrement, mais mon existence sans Enelya ne résume à rien. Mon existence sans Enelya est bien pire que l'enfer. Je voulus protester mais je sentis la lâme de son couteau, qu'elle ne quittait jamais, sur mon abdomen. Lentement, elle déboutonna ma chemise. J'aurais pu l'en empêcher, mais je la laissai faire. Elle en avait besoin. Et moi aussi. Enfin, aprés de longues secondes, elle fit pénétrer la lame en moi. Je grimaçai de douleur, bien que j'essayai de rester digne. J'étais trés fier et je n'acceptai pas qu'elle puisse me faire ça, même si nous en avions besoin tous les deux. Aucun sang ne coula - les vampires n'en avait pas. Et si un humain serait passé par là, il aurait trouvé cela trés bizarre. Bonne idée pour se faire repérer.. Aucun sang ne coulait mais la douleur n'en fut pas moins vive. Au bout de quelques longues minutes, elle retira enfin sa lâme tandis que je tombai, essouflé, sur les genoux, à même le sol. Je posai ma main sur mon abdomen, grimaçant. J'avais envie d'hurler. Enelya restait là, à me contempler, avec son sourire mauvais. Alors, je parlais. Lentement. Dans un murmure presque inaudible. Mais je parlais.

    « J’ai fait ça… Pour… Pour toi… Il fallait… Que je te protége… »


    Mon souffle, par contre, était trés audible. Je n'en pouvais plus. Je souffrais. A cause de cette maudite compagnie. Je tenais pas Enelya pour responsable, non. Au contraire. Pour moi, la vraie responsable était cette Giuliana Bellini. N'y tenant plus, je fermai les yeux et m'allongeai sur le sol froid de Florence. J'étais prêt à mourir.


Dernière édition par Prométhée Adalgiso le Sam 21 Fév - 21:51, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: All i need is you   All i need is you EmptySam 27 Déc - 23:23


    Je n'avais aucun mal à imaginer son sang couler hors de la plaie, comme il aurait coulé chez un humain. Ca aurait été intéréssant. Je n'avais même plus peur de le voir souffrir. J'en étais la cause, et alors ? Il m'avais fait du mal en disant cela, je voulais le voir souffrir aussi à son tour. C'était plutôt réussi je dois l'admettre. Ses yeux transperçait son mal. Ses yeux qui avant me faisait vibrer. Aujourd'hui je ne saurais dire quel effet ils me faisait. J'avais presque oublié mon couple, mon repas de ce soir. Je n'avais plus rien en tête sauf la colère. Elle m'aveuglais, me faisais si mal. En était-il seulement conscient ? Si j'avais pu pleurer j'imagine que des larmes ruisselerait sur mes douces joues. Je pouvais le sentir en moi. Cette vague de tristesse m'envahissait peu à peu. Ce sentiment humain que je déteste tant. Il avait peur, c'est ce que je voulais, alors pourquoi me sentait-je si mal ? Infliger les pires douleurs à mes ennemis ne me dérangeait jamais. Au contraire j'aimais ça. Mais la situation était bien différente là. Il n'était pas mon ennemi. Il était tout sauf cela. Ami, confident, amour secret, frère. Tant de beaux adejctifs pour un seul être. Le faire souffrir ne me faisais aucun bien, au contraire j'étais aussi mal que lui, si ce n'est plus. Alors pourquoi continuer ? La haine, la rage. Voilà pourquoi. Elle était bien plus forte que tout le reste. Je ne pouvais pas accepter sa trahison.
    Le tuer maintenant serait si simple. Un seul geste et tout serait terminé. Mais il y avait bien trop de monde aux alentours, même si l'obscurité nous camouflé, elle n'était pas suffisante. Et puis comment tuer l'être que l'on aime plus que la vie elle-même ? Impossible. Je ne pouvais pas me résoudre à le tuer. Le tuer, me tuer. C'est du pareil au même. Sans lui je serais vulnérable, j'en étais consciente. Je pouvais convaincre nimporte qui de ma force. J'étais forte. Mais pas autant que je l'aurais aimé. J'aurais toujours besoin de lui pour survivre. Il est ma raison d'être. J'espère être la sienne, mais je ne me fais pas trop d'illusions. Il y a tant de plus belles femmes que moi. Tant de filles expérimentées qui n'attendent que lui. Qui suis-je au final ? Celle qu'il a changé. Rien de plus. Il est avec moi par pitié. Mes pensées s'égaraient et j'aurais pu continuer ainsi si je n'avais pas sentie Prométhée glisser vers le bas. Mon arme se sépara brutalement de sa chair et je la laissais tomber à terre dans un bruit métallique significatif. Par chance le brouhaha l'étouffa et personne ne se rendit compte de rien. Et il tomba à genoux devant moi. Mes yeux rouge le fixèrent sans pitié. J'étais revenue à moi et j'étais toujours en colère, si ce n'est plus. Pathétique. Il était devenu faible et vulnérable, là devant moi. Je détestais ça. On aurait presque cru un humain implorant qu'on l'épargne. Pathétique. Et le pire était encore à venir. Le voilà qui me parle de sa voix douce et grave. Cette voix qui s'est impregnée en moi durant toutes ces années. Je la connais par coeur. La seule voix capable de me faire réagir. Pour moi ? Me protéger ? Je n'ai jamais eut besoin de personne. Me protéger de qui, de quoi ? J'étais assez grande pour me débrouiller. C'est ce que je croyais. Je ne cillais pas, ne disais rien, restais de marbre face à lui. Je le regardais s'allonger tel un enfant sur le sol froid de Florence. Cela ne me faisais rien. Je n'avais plus aucune pitié en moi. Juste la haine et la douleur.
    Que devais-je faire ? Partir en le lissant giser ici ? L'aider ? Je ne savais plus. J'étais perdue. Malgrés tout le voir aussi vulnérable me faisais de la peine. J'avais presque pitié de lui. Mais je n'étais pas prête à défaillir. J'étais forte, plus forte qu'il ne le pensait. Avec brusquerie je lui donnais un coup de pied dans les côtes avant de le relever, non sans difficultés. Je le plaquais violemment contre le mur de la ruelle, là où l'obscurité était presque totale. Presonne ne nous verrait. Je pourrais lui donner le coup de grâce si l'envie m'en prenais. Mais je savais que jamais je ne le ferais. Il était bien trop important à mes yeux. Alors je me tenais droute face à lui, ma colère envolait, ma moue de petite fille désilusionnée affichait sur mon doux visage. Cette moue d'enfant qui le faisait tant craqué, j'en étais sure. Ce visage enfantin qui ne comprend pas pourquoi. Ce même visage qui hurle de douleur...Je n'avais pas envie de parler. Tout en moi parlait. A quoi bon mettre des mots sur des sentiments ? J'étais ébranlée, j'avais mal. Et pourtant je ne cessais de l'admirer et de l'aimer. Je voulais juste comprendre. Des explications, un mot, peu importe. Je ne voulais pas rester dans ce flou. Je devais savoir. Même si cela conduisait au pire des problèmes. Même si je ne pouvais plus le revoir ensuite. Il fallait que je sache...

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MessageSujet: Re: All i need is you   All i need is you EmptyDim 28 Déc - 0:09


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    FLASH BACK

    « Viens.. Allez viens ! »
    Elle riait, comme toujours.
    « Mais où m’emmènes-tu, Ene’ ?
    - J’ai découvert un endroit somptueux.. Prés des grottes.. Allez dépêche-toi ! »

    J’attrapais la main qu’elle me tendait, nouant naturellement mes doigts aux siens et nous nous mîmes à courir ensemble. Elle était le guide. Elle m’emmenait vers cet endroit qu’elle mourrait d’envie de me montrer depuis quelques jours. Nous nous connaissions maintenant depuis deux ans et nous apprécions notre sorte de collocation. Enelya était déjà différente de celle que j’avais connu avant de la transformer, mais ce n’était rien comparé aux changements qui allaient suivre au fil des ans. Mais déjà, je commençai à l’aimer. Bien plus qu’un frère aurait aimé sa sœur. Bien plus qu’un homme aurait aimé son amie. Je l’aimais comme un mari aimait son épouse, une épouse qu’il avait toujours désiré. Et c’était beaucoup trop. Elle, elle était encore bien trop insouciante et bien trop jeune pour ressentir quoi que ce soit de similaire à mon égard. Alors, je me taisais. Et j’attendais patiemment. Et je continuai ainsi d’attendre jusqu’à deux cents ans plus tard. Nous arrivâmes dans l’antre d’une grotte où la mer rentrait et en sortait presque aussi rapidement, laissant l’écume caressait les vieux rochers qui, à l’image des vampires, ne vieillissaient et ne mourraient pas. Comme elle l’avait dit, l’endroit était magnifique. J’en étais presque essoufflé. Nous nous trouvions dans une île, au milieu de l’Europe, mais nous ne connaissions pas son nom. Et nous n’avions pas cherché à le savoir. Nous y étions restés presque trois ans, et nous lassant du manque de nourriture environnante, nous la quittèrent pour les terres intérieurs de l’Europe. Enelya s’assit sur un rocher et plongea ses pieds dans l’eau froide. La mer était calme ce jour-là. Je me souviens de ce moment comme si c’était hier. Parce que c’est à ce moment là que j’ai ressenti une de ses émotions. A ce moment là, Enelya m’accorda plus d’intérêt que d’ordinaire. Tandis que je contemplais, pensif, l’océan, elle se mit à éprouver un sentiment qu’elle ne comprit pas, mais que moi, je réussis à interpréter comme de l’amour. Ce jour là, Enelya tomba amoureuse de moi. Et ce jour-là devint le plus beau jour de mon existence.

    FIN DU FLASH BACK

    J’avais envie de rire en repensant à ce si beau souvenir. Mais je ne pouvais pas. La douleur était trop forte. La douleur à cause d’un couteau planté dans mon ventre. Et surtout la douleur d’un homme brisé. Je l’avais trahi et j’allais mourir pour ça. J’étais allongé sur le sol et je ne pensais qu’à nos plus beaux moments passés ensemble, histoire de mourir heureux d’avoir de si longues années avec elle. Mais déchiré de ne pas avoir, ne serait-ce qu’une seule fois, poser mes lèvres sur ses lèvres froides. J’étouffais un cri. Enelya venait de m’offrir un coup de pied dans les côtes. Si j’avais été un humain, elles auraient sûrement été brisées par la force du coup de la jeune femme. Jeune femme. Comment une jeune femme comme elle, avec sa carrure si fragile, pouvait-elle être aussi forte ? Je n’en savais rien. Mais je ne savais pas non plus pourquoi je pouvais ressentir les émotions des personnes autour de moi. C’était ainsi. Une sorte de don de la nature. Je me tordais le ventre quand elle m’attrapa et me plaqua avec violence sur un mur froid. Son regard était un mélange de douleur, de haine et d’amour. Je relevai le visage, lentement. Elle souffrait. Comme je souffrais. Je levai ma main droite et remit une mèche de ses cheveux bruns derrière son oreille. Je souris, faiblement, et dans un murmure, je la complimentai :

    « T'es belle, tu sais. »

    Elle détourna les yeux et je fus conscient qu’elle se fichait de ce que je pourrais lui dire. Elle ne voulait pas de mes compliments, elle n’en avait rien à faire. Elle ne voulait que des explications. J’attrapai son visage pour la forcer à me regarder. Je plongeai mes yeux dans les siens et je commençai mon récit, parlant lentement, avec le peu de force qui me restait.

    « Un jour, une femme de la compagnie est venu me parlé.. Et elle m’a provoqué.. Elle m’a dit que si je ne leur livrais pas un vampire.. Ils te tueraient.. Je ne pouvais pas refuser. Je ne pouvais pas te perdre. Je préférais perdre un vampire que je ne connaissais pas plutôt que toi.. Je sais que c’est horrible, et je m’en veux.. Mais s’ils t’avaient tué, je serais mort avec toi.. Je.. Je t’aime, tu sais, lâchais-je dans un doux murmure. J’ai voulu te protéger.. Peut-être que je me suis trompé. Peut-être que tu aurais pu te défendre. Mais je ne pouvais pas laisser cette éventualité. Je ne pouvais pas risquer de te perdre.. »

    Je fermais les yeux, rongé par la douleur. Je songeai silencieusement à mes aveux. Le premier aveu de mon amour. Peut-être le dernier. Sûrement, même. Et l'aveu de ma trahison. Elle pouvait me tuer, maintenant. Elle pouvait..
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Enelya Byrnes

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MessageSujet: Re: All i need is you   All i need is you EmptyDim 28 Déc - 2:19


    A cet instant je crois être passée par toutes les émotions possible et imaginables. Les plus simples comme les plus compliquées. Celles que j'aime et que je hais. En le regardant je ne pouvais m'empêcher de repenser aux bons moments passés. Il y en a eut tellement. Nos longues promenades en bord de plage, riant et hurlant lorsque l'eau atteignait nos pieds, nous étions si jeunes. Je peux encore entendre nos rires. A cette époque nous étions si heureux. Que reste-il de cela aujourd'hui ? Si peu, trop peu. J'ai l'impression de ne plus avoir rit depuis des années. Depuis que nous sommes revenus ici, en Italie. J'ai toujours détesté ce pays. Trop de mauvais souvenirs j'imagine. Mais c'était le souhait de Prométhée. Je l'ai suivi, pour lui faire plaisir. Et si tout ça n'était qu'une immense machination ? Aprés tout il aurait pu prévoir ce plan depuis des années. Ca ne ressemble pas à mon Prométhée, mais je ne sais plus quoi penser. Tout ça me dépasse et de loin. J'aimerais tellement comprendre et ne plus ressentir ce flot de rage mêlé à ma tristesse permanente. Et soudain je sentit sa main froide se poser sur ma joue. Doux et tendre. Il a toujours su s'y prendre avec moi. Sans brusqueries, avec tacte et douceur. Et sa voix...Elle me fis sursauter, surtout lorsque le sens de ses mots parvint à mon esprit. J'avais l'habitude de recevoir des compliments de sa part. Mais jamais il ne s'était montré aussi sincère, aussi significatif. Quelque chose en lui avait changé. Maleheureusement j'avais ma fierté. Elle surpassé le reste et je persistais à garder les yeux vers le sol. Je savais qu'en croisant son regard je perdrais mes forces. Je le savais. Tout était joué d'avance. Je n'étais pas du genre à croire au destin, et pourtant parfois j'admet qu'il m'arrange et que je met mes actes sur son dos. En réalité je ne crois en rien. Pas même en moi. Alors pourquoi croire en une force au-dessus ? Si il y avait réellement quelqu'un pour nous guider je doute que les vampires ou les lycans eut un jour existé. Cela va contre la nature. Oui mais nous sommes bien là. J'aurais pu divaguer encore longtemps sur des choses sans importance pourvu que je ne croise pas son regard et son visage affaibli, blême. Il en décida autrement. Je n'émis aucune objection. Je ne résistais même plus et le laisser prendre mon visage sans brusquerie. Alors je cru défaillir en voyant ses yeux posés sur moi. Je l'écoutait sans vraiment faire attention. Les mots se bousculaient dans mon esprit. Je comprenais leur sens sans y accorder une importance capitale. Je me contre fichais de tout ça. Je ne voulais plus être séparé de lui. En vérité c'était la peur qui m'avais fait agir ainsi. Je craignais plus que tout de le voir partir, seul ou accompagné. Je ne le supporterais pas. Alors j'agissais sans réfléchir, croyant que cela le ferait rester. J'avais probablement tord. Je le voulais pour moi toute seule, pour toujours. Egoïste oui. Et puis mon regard s'illumina d'une lueur qu'il avait perdu depuis bien trop longtemps. Avais-je bien entendu ces mots ? Ces mots que je ne pensais ne jamais entendre de la bouche d'un homme ? Pas nimporte quel homme, mon Prométhée. Etait-ce réel ou encore un de mes rêves ? A en juger par la situation ça avait tout de réel. Et cela m'effrayais un peu plus. Je sais que je devrais prononcer quelques mots, dire nimporte quoi. Mais j'en étais inccapable. Je ne savais plus quoi faire. Je m'en voulais tant. Mes yeux me piquait, je sentais leur couleur changer à nouveau pour reprendre leur teinte habituel, ce beau noisette. Et je le regardais sans rien dire. Aimer ? Mais qu'est-ce que cela signifie concrêtement ? Je n'avais jamais aimé. J'ignorais tout de l'amour. J'aimais Prométhée, un point c'est tout. Sans trop savoir pourquoi je me rapprochais de lui et instincivement je me blotissais au creux de ses bras. Je ne voulais pas lui faire de mal, pas réellement. La haine m'avais aveuglé, comme bien souvent. Pourrait il me pardonner ? J'avais tant besoin de lui.

    - Tu ne vas pas m'abandonner hein ?

    Ma voix n'avait plus rien d'adulte. Plus de colère, plus de haine, seulement la peur d'une petite fille sans défense. Il n'y avait que Prométhée pour pouvoir me voir telle que je suis vraiment. Quelqu'un de fragile, même si je déteste ça. Lui seul savait. Et j'avais tant besoin de lui pour continuer à avancer.


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MessageSujet: Re: All i need is you   All i need is you EmptyDim 28 Déc - 15:57

« There is something that I see in the way you look at me :
there's a smile, there's a truth in your eyes. But an unexpected
way on this unexpected day could it mean this is where
I belong : it is you I have loved all along. »


    Mes paupières se rouvraient doucement. J’eus envie de lui crier de me laisser seul, de me laisser mourir en paix. Je ne voulais pas qu’elle ait à voir cela. Je croyais mourir, pourtant j’avais assez d’expérience en tant que vampire pour savoir qu’on ne mourrait pas aussi facilement que ça. Mais je ne comprenais pas pourquoi je souffrais encore. En me frappant, elle ne m’avait administré aucun poison et je doutais que sur sa lame se trouvait quelques gouttes de son venin, qui serait mortel pour moi. La douleur était peut-être une punition de celui qui gouvernait le monde. Dieu, comme l’appelait les humains. Comme je l’avais appelé un jour. J’avais cessé de croire en cet homme surnaturel depuis bien longtemps. S’il existait, jamais il n’aurait permis de briser ma famille à cause de ma transformation. Jamais il n’aurait permis qu’Enelya Byrnes tue ses parents. Et il y avait tant d’autres misères dans le monde d’aujourd’hui, bien différentes de ce monde de vampires et de lycans. J’avais connu les deux guerres mondiales et la cruauté du nazisme. J’avais détesté cet homme aux cheveux noirs qui prônaient la race aryenne, si différente de lui. Dans mon existence humaine, j’avais moi-même eu un ami juif alors cette guerre m’avait blessé. Profondément. Puis, dans les journaux italiens ou mondiaux, on entendait de plus en plus de crimes inadmissibles, d’enlèvements de pauvres enfants, de viols de jeunes filles innocentes. Comment.. Comment un tel monde pourrait exister si ce Dieu gouvernait vraiment ? Serait-il assez cruel pour infliger tout ça à ses propres enfants ? Ou Satan aurait-il dérobé sa place ? Que se passait-il là haut ? Je n’en savais rien. Et je ne le saurai jamais. Si je mourrai un jour - et si le paradis ou l’enfer existe - je ne monterais certainement pas. Au contraire, je descendrais. Nous sommes considérés comme des créatures cruelles, inhumaines. Comment pourrions nous espérer avoir une place au Paradis ?
    Mais ma bouche ne s’ouvrit pas. Aucun son ne sortit. En réalité, j’étais trop égoïste pour lui demander de me quitter. Je plissais les yeux afin de mieux distinguer son visage qui me paraissait maintenant flou. Étais-je en train de mourir ? Ses yeux retrouvaient leur magnifique couleur noisette, signe qu’elle n’était plus en colère et qu’elle ne pensait plus à se nourrir comme quelques minutes, qui me paraissaient une éternité, auparavant. Je lui adressai un sourire faible tandis que ma main attrapait instinctivement la main de mon amie, ma petite sœur, la femme de ma vie. Je remontai nos mains nouées et les plaçait à l’endroit où aurait dû se trouver mon cœur tandis que mes yeux ne quittaient pas les siens. Elle n’était plus en colère. Elle était déstabilisée. Elle n’avait jamais compris le mot « amour, » et sa force. Ce soir, elle se demandait.. Je l’écoutais, au fond de moi. Je la comprenais bien qu’elle ne prononçait pas un mot. Mais tel était la force de mon pouvoir. Savoir distinguer ses sentiments sans qu’elle n’ait à parler. Elle se rapprocha soudain de moi et je crus un instant que ce fut pour porter le coup fatal, bien que ses émotions me prouvaient le contraire. Et aussi douce qu’elle pouvait l’être, elle se blottit au creux de moi. Étrangement, alors que je croyais que ce geste, qui se voulait doux, allait encore plus me blesser, je ne ressentis plus aucune douleur. Comme si tout avait disparu, comme si rien n’était jamais arrivé. Comme si je respirais enfin. Je lâchais sa main, encore sur ma poitrine, et l’entourai de mes deux bras, la serrant avec force comme pour l’empêcher de m’échapper. « Tu ne vas pas m'abandonner hein ? » Je ris doucement, recouvrant tous mes sens, recouvrant mon esprit entier. Je déposai un doux baiser sur le haut de son crâne.

    « Tant que tu voudras encore de moi, je resterai avec toi, » murmurai-je.

    C’était vrai. Je promettais. Si un jour elle se sentait fatiguée de m’avoir à ses côtés, je partirais. Elle ne serait pas obligé de m’en parler, je pourrais le sentir. Alors sans un mot, je partirais, laissant derrière moi l’ange de mon enfer. J’apprendrais à vivre sans elle, même si je doute sérieusement que je puisse y arriver un jour. Peut-être mettrai-je alors fin à mes jours ? Je ne savais pas. Mais pour l’instant la question ne se posait pas. Et j’espérais secrètement qu’elle ne se poserait jamais. Je me mis à fredonner une chanson de notre enfance « vampirique » que nous adorions tous deux. Ma voix était comme un doux murmure, je ne chantais pas fort pour ne pas risquer de chanter faux et de gâcher ce moment que je pourrais qualifier de magique. Enelya était dans mes bras, ce qui n’avait rien d’extraordinaire à première vue. Pourtant, notre étreinte était bien différente de celle que nous avions connu. Autrefois, nous connaissions des étreintes plus fraternelles alors qu’aujourd’hui, c’était bien plus que ça. Après la chanson, je souris doucement entre les cheveux de ma compagne, qui caressait mes cheveux.

    « Un jour.. Quand la compagnie sera détruite, je t’emmènerai dans une île.. Dans un endroit que personne ne connaît. Un endroit pour nous. Nous serons seuls mais tranquille. Seuls mais ensemble. Et c’est tout ce qui comptera. Je le te promets. »


« It's no more mystery. It is finally clear to me :
you're the home my heart searched for so long
and it is you I have loved all along. There were
times I ran to hide, afraid to show the other side :
alone in the night without you. »
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MessageSujet: Re: All i need is you   All i need is you EmptyDim 28 Déc - 17:05


    Je savais pertinemment qu'il saurait tout en même temps que moi. Il avait ce don, cette capacité en lui depuis toujours. Ou plutôt depuis que je le connaissais. J'aimais ça. Pas besoin de mots pour comprendre. Je n'aimais pas parler c'est pourquoi être avec Prométhée est si parfait à mes yeux. Il peut tout comprendre sans entendre ma voix. Et moi je sais ce qu'il pense en le regardant, du moins je le crois. Est-ce que c'est ça l'amour ? Comprendre l'autre sans avoir besoin de mots pour exprimer ses pensées, ses envies et ses émotions ? Je ne saurais le dire. Si c'était bien ça alors j'étais surement amoureuse de lui. Mais je n'en sais rien en réalité. Je ne sais pas ce que c'est. On m'a toujours répété que l'amour n'existe pas. Il y a le mariage, voilà tout. Je rêvais de tomber amoureuse, avant, lorsque j'étais enfant. Je m'imaginais vivant une vie de princesse avec un garçon gentil. Je suis bien loin de la réalité. Depuis mon enfance les choses ont bien changés. Comment pourrais-je encore croire en l'amour ? Je ne sais même plus ce que c'est. J'ai vu tellement d'horreur dans ma vie que je ne crois pas qu'il puisse exister quelque chose de beau en ce monde. Et pourtant Prométhée est beau. Aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur. Je ne pouvais pas le nier, il était beau. Grand, brun avec des yeux foncé qui vous transperce le coeur. Nimporte quelle fille normalement constituée aurait craqué pour son charme naturel. Mais elles ne le connaissent pas comme moi je le connais. Je déteste voir leur regard posé sur lui. Je lis tant d'envie. Je les détestent. Personne ne sait combien il est parfait. A l'intérieur, c'est un tout autre homme. Un homme plein d'attention qui ne pense qu'à moi. J'aime cette attention qu'il me porte. Mais va t-il continuer aprés ce qui vient de se passer ? Comment pourrait-il me regarder encore ? J'avais peur, si peur. Que ferais-je si il m'abandonnais ? Ma colère serait sans limité et je m'auto détruirais sans aucun doute. Peut-être est-ce là la meilleure solution. Mourrir pour ne plus souffrir. Mais une fois morte qu'arrivera-t-il ? Le paradis ou l'enfer ? La question est déjà toute tranchée dans mon esprit. L'enfer. Si il existe biensur. J'aurais tendance à dire que l'enfer c'est ici. L'enfer c'est ce monde. Ce monde où ma race vis tant bien que mal depuis des millénaires. Aujourd'hui nous sommes menacés, l'enfer nous ouvre ses portes. Qu'importe le danger et la douleur si Prométhée est à mes côtés.

    Je sentis ses bras m'enlacer avec douceur m'arrachant un sourire. Comment faisait-il pour réussir à m'émerveiller et à me rendre docile ? J'étais si bien avec lui, contre lui. J'aurais pu rester ainsi jusqu'à la fin. J'aurais pu mourrir en cet instant sans que je ne fasse quoique ce soit. Ca n'avait plus d'importance. Je me sentais bien avec lui. Nimporte quoi aurait pu se produire autour de nous. Je n'aurais rien remarqué. Plus rien n'avait de sens. Plus rien sauf lui et moi enlacés dans cette sombre ruelle de Florence. Je ne pouvais plus m'arrêter de sourire. Le contact de sa peau froide contre moi, ses doigts jouant avec mes longs cheveux et sa bouche posée contre ma tête. Tout ça était si parfait. C'était tout ce que je demandais. L'avoir pour moi toute seule. Je ne voulais pas le partager. Je le voulais pour moi, pour toujours. C'est ça l'amour ? Garder une personne jalousement ? Je crois que je suis amoureuse. J'esperais qu'il sentirait mon souffle contre lui lrosque je murmurais ces quelques mots lourd de sens pour moi. Des mots si vrais que je ne pouvais plus garder secret.

    - Je ne peux pas me passer de toi.

    C'était la vérité, la pure vérité. Je n'avais jamais apprécié les élans d'amour. Mais avec Prométhée c'était bien différent. J'aimais et je pouvais me dévoiler sans crainte. J'étais faible et fragile sans lui. En y réfléchissant je comprenait pourquoi nous nous entendions si bien. Nous faisions la pair. Nous étions complémentaires. On ne peut pas vivre l'un sans l'autre. Pas sans mourrir. Qui peut comprendre ça ? C'est ça l'amour ? Avoir peur de perdre l'autre à chaques secondes ? Je me sens mal loin de lui. Je me sens vide. J'ai peur dès qu'il me quitte pour aller je ne sais où. J'ai peur de ne plus le revoir. Qui sait ce qui peut arriver ici. Même si désormais il s'alliait à la compagnie, quelle garantie il y avait-il ? A tout moment ils pouvaient le tuer. Je ne le supporterais pas. Ma haine sera alors sans limite. Je tuerais tout sur mon passage, vampires, lycans, humains. Peu importe pourvu qu'on me rende mon Prométhée. Je m'attaquerais même à Lucifer si il le faut. Pourvu qu'on me le rende. J'étais prête à tout pour lui. Même à mourrir.
    Lentement je dégageai ma tête de contre son torse et le regardait droit dans les yeux avec ce regard enfantin qu'il aimait tant. Ce regard que j'avais eut lors de notre première rencontre. Lorsque j'étais une jeune humaine stupide. Il savait combien ses promesses avaient de l'importance pour moi. Je savais qu'il la tiendrait. Il les avaient toujours tenues. Comme cette fois en 1907 alors qu'ils étaient en Grèce sous une chaleur de plomb. Il lui avait promis de leur trouver un endroit, magnifique et frais où ils pourraient être tranquils. Il avait trouvé. Enelya avait confiance en lui. Il ne ferait rien pour la blesser, jamais. Je lui souriais tendrement, mes yeux pétillants d'envie. L'envie de lui, de le sentir tout contre moi, de le sentir à moi, à moi seule. Je n'avais jamais vraiment ressentie ça. Ou du moins pas aussi fort qu'à ce moment précis. J'ignorais ce que ça voulais dire. Malgrés mon expérience aquise je restais une enfant. J'ignorais encore tant de choses. C'est pour cela que j'avais besoin de Prométhée. Il m'aider à me construire.

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MessageSujet: Re: All i need is you   All i need is you EmptyLun 29 Déc - 19:54

    Quand j’y pensais, c’était étrange. La façon dont les humains nous voyaient. Elle était si différente de la façon dont nous nous voyions. Enelya était très belle. Je la voyais comme le jour de sa transformation, elle avait toujours été jolie. Bien sûr, son teint s’était pâli, ses yeux avaient changé de couleur et elle dégageait beaucoup plus d’intensité. Mais c’était tout. Alors que pour les humains qu’elle tuait, Enelya était sûrement l’une des plus belles femmes qu’ils n’avaient jamais vu. Mon cas était similaire. J’avais toujours été, sans me vanter, un beau jeune homme. Je plaisais déjà à quelques jeunes femmes, à mon époque. Mais ce n’était rien comparé à aujourd’hui. Vous n’imaginez même pas le regard des femmes - et même des hommes ! - sur moi, quand je me promène en toute innocence dans la rue. C’est comme s’il voyait un ange. Pourtant, je suis loin d’en être un. Ils pourraient restés bouche bée pendant une demi-heure si je ne leur lançais pas un regard désapprobateur. Les humains sont déstabilisés par notre présence, c’est peut-être pourquoi il est si facile de leur tendre un piège pour ensuite les tuer. C’est parfois un vrai jeu d’enfant. Enelya déteste quand ils se font trop facilement embobinés, elle prétend que ce n’est pas amusant du tout. Moi qui ne trouve jamais cela amusant, je ne réponds rien. Contrairement aux humains qui nous voient plus attirants que ce que nous sommes vraiment, nous, vampires, nous ne voyons pas les humains plus attirants. D’une certaine façon, si : par leur odeur. Mais physiquement, ils sont toujours les mêmes. Les quelques personnes que j’ai vu avant et après ma transformation sont mes parents et ma petite sœur. Et par la fenêtre du salon familial, je ne les avais pas trouvé différents.
    « Je ne peux pas me passer de toi. » Ses mots me ramenèrent à la réalité. Une réalité à laquelle j’avais encore du mal à comprendre que ce n’était pas qu’un rêve - bien que nous ne dormions pas, et par conséquent nous ne nous réveillions jamais en sursaut suite à un cauchemar horrible. Enelya était serré contre mon torse nu, sa main posé délicatement à côté de l’entaille qu’elle m’avait infligé quelques minutes plus tôt. Elle releva son doux visage, plongea son regard dans le mien et sans s’avoir expliquer pourquoi, je sus que c’était le moment. Bien sûr, j’en avais eu envie depuis longtemps. Mais j’avais attendu, en vrai gentleman patient, qu’elle soit prête. Et ce soir, je sentais qu’elle l’était. Alors, j’allais le faire. Je ne pouvais pas laisser passer une telle chance. Qui sait si elle se représentera un jour ? Qui sait, si j’ai le culot de ne rien faire, si demain elle reparlera de cette soirée et se comportera à nouveau ainsi avec moi ? Lentement, je caressai son doux visage à l’aide de mon pouce tandis que j’approchai mon visage du sien. Dans un élan de tendresse et d’amour, mes lèvres froides touchèrent doucement celles d’Enelya. Je n’allais pas trop vite pour ne pas la brusquer. Mais la foudre d’Enelya prirent le dessus et nos lèvres s’allièrent alors à merveille. J’avais déjà embrassé des humaines, avant d’être transformé, et j’avais aimé ça, comme la plupart des hommes. Mais ce que je ressentais aujourd’hui n’avait rien de comparable. Je ne saurai dire si cela était dû au fait d’être un vampire, et de ressentir toutes les émotions possible, ou si, simplement, parce que j’aimais Enelya. Le baiser fut fougueux et passionné. Nous nous aimions depuis tellement longtemps et le mélange de nos lèvres et de nos langues étaient comme un message. Comme une délivrance. « Je t’aime. Toi aussi. Alors prouvons-le. » Mais trop tôt, je stoppai notre baiser. Je regardai aux alentours, suspicieux. J’éloignai Enelya de moi qui me lançait un regard d’incompréhension tandis que je reboutonnai les boutons de ma chemise.

    « Attends.. »

    J’avais ressenti une présence. Des humains allaient arriver ici. Et je savais que les mortels n’appréciaient pas les preuves d’amour un peu trop forcées en public. Le fait que j’étais à moitié déshabillé n’aurait pas arrangé les choses. J’avais bien fait d’éloigner Enelya puisque je vis arriver deux hommes en tenue de policier. Je fis semblant d’entretenir une conversation inintéressante - comme toutes celles des mortels - avec mon amie qui, après ce baiser, n’était plus vraiment une seule amie. Les deux policiers nous regardèrent étrangement ; notre charme, sûrement, devait les déstabiliser, tandis que j’essayais de concentrer Enelya sur autre chose que ces humains. Je n’oubliai pas qu’elle était venu en ville pour chasser et qu’elle devait être toujours très assoiffé. Ils repartirent enfin, je pus alors pousser un soupir de soulagement. Je reportai mon attention sur la femme que j’aimais, et je me rendis compte que je ne l’avais plus regardé en face depuis que nous avions échangé un baiser. Comme si j’avais peur qu’elle m’en veuille alors que ses émotions prouvaient le contraire. J’attrapai ses mains et déposai un baiser froid sur ses mains.

    « Il vaudrait mieux rentrer.. On est pas vraiment à l’abri, ici.. »

    Je ne parlais pas seulement des policiers mais également de la compagnie, qui pourrait surgir à tout moment. Et qui savait si ces policiers n’étaient pas des membres déguisés de la compagnie ? Je nouais mes doigts à ceux d’Enelya et je l’emmenai dans une course effréné, au milieu des ruelles sombres de Florence. Nous nous arrêtâmes quelques secondes plus tard, au milieu d’une rue que je savais déserte. Je me retournai vers Enelya.

    « Un jour, si tu veux, je te ferais découvrir les cieux.. » proposai-je avec un sourire en coin.


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MessageSujet: Re: All i need is you   All i need is you EmptyLun 29 Déc - 21:22


    Ma soif s'était envolée toute seule. Il avait réussi à me faire oublier cet état de manque dans lequel je me trouvais depuis plusieurs heures. A la place j'étais emplie d'une nouvelle joie. Celle de me trouver si proche de lui à ce moment. Aussi bien physiquement que psychologiquement. C'était comme ça que je me sentais le mieux. Avec lui tout simplement. Peu importait l'endroit et les circonstances tant qu'il était là à mes côtés. Comment avais-je pu être aussi cruelle au point de lui faire ce mal ? Garderait-il une cicatrice visible ? Probablement pas, c'est l'avantage d'être un vampire. Cicatriser rapidement sans garder de trace visible. Cependant j'aimerais assez voir cette cicatrise qui me rappellerais ce moment et cette trahison. J'ai toujours aimé voir les cicatrices, et jouer avec sur lui. J'aime cette drôle de sensation lorsque mes doigts glisse sur la blessure. Là il était encore trop tôt, tout ce que je risquais de faire en touchant son entaille c'était de l'infecter, si ce n'était pas déjà fait. Je m'en voulais, et je savais qu'il en avait conscience. Ce don qu'il possedait était bien pratique parfois. Je me surprenais à me sentir bien entre ses bras reposant. Jamais on en m'avais étreint comme ça. J'avais toujours manqué cruellement d'amour mais avec Prométhée ce vide en moi s'était peu à peu effacé. Aujourd'hui j'avais la sensation qu'il allait disparaitre pour de bon. Il m'apportait tout ce dont j'avais toujours rêvée plus petite. Finalement mon prince charmant m'avais retrouvé. Je me savais belle. Les hommes se retournaisent sur mon passage, même avant que je ne devienne vampire. J'aimais leur regard sur moi mais un seul comptait plus que les autres. Le sien. Il me flâttait, me faisais sentir meilleure. Il me grandissait, me faisais sentir femme. Quelle sensation étrange et plaisante. J'imagine que si j'avais été humaine j'aurais ressenti une multitude de choses à ce moment. Mais mon coeur était froid tout comme le reste de mon corps. Je ne ressentais rien. Et parfois je le regrettait. J'aimerais tellement ressentir des choses en sa présence. J'aimerais tellement le combler comme nimporte quelle femme l'aurait fait. Mais je ne pouvais pas. J'ignorais comment.

    Tandis que nos regards se mêlés j'appréciait le contact de sa main froid contre ma frêle joue. Je souriais bien malgrés moi. J'aimais tant le sentir contre moi. Il devait savoir ce que je ressentais, je n'en avais pas honte. Il ne m'étais pas inconnu et j'aimais savoir qu'il me comprenait. Qu'il pouvait tout comprendre. J'avais la sensation étrange que ce moment allait changer le cours des choses. Et je ne me trompais pas. Je laissais Prométhée approchait son visage du mien et instinctivement je fermais mes yeux, jusqu'à ce qu'enfin je sente ses lèvres se coller doucement sur les miennes. Il m'avait déjà embrassé. Il y a si longtemps. Le jour où il avait fait de moi cette nouvelle femme. J'avais aimé ses baisers mais celui qu'il était en train de me donner était bien différent. Doux, tendre et pleins d'envie. Une envie que je voulais lui rendre. Tout se faisait naturellement, je ne pensais plus, j'agissais. Je sentis nos langes se lier et ce fût la plus belle chose au monde. Il était mien. J'avais souvent imaginé ce moment mais il dépassait mes attentes. C'était mille fois mieux. C'était magique. Malheureusement cela s'arrêta bien trop vite à mon goût. Je le regardais alors, déconcerté et avec cet air incompréhensif. Il ne me voulais plus ? Je n'étais pas assez bien ? Non rien de tout ça. Le voir se rhabiller ainsi me déplaisit fortement. J'aimais voir son corps si parfait. Mais je compris vite pourquoi il faisait ça. Je n'avais plus fait attention à ce qui se passait autour de nous. J'étais bien avec lui pourquoi se soucier du reste ? Malheureusement je l'ai senti. La soir revint lentement, mais l'envie de lui était bien plus forte. Je ne voulais pas discuter, je voulais les tuer pour avoir oser nous déranger dans ce moment si parfait ! Pourquoi fallait-il que les choses soient constemment gâché ? Par chance ils crurent à notre feinte et s'éloignèrent. Je ne pouvais pas détâcher mes yeux de lui. Il était si beau. Je lui sourais innocemment tandis qu'il reportait son attention sur moi. Son regard n'avait pas changé. Il m'aimait vraiment. Je ne voulais pas rentrer. Je voulais rester dans ces rues avec lui contre moi pour réchauffer mon corps mort. Je ne pu rien dire, il m'entrainait déjà dans les rues à toute vitesse. Je n'avais aucun mal à le suivre. Nous avions tant de fois couru pour fuir ou simplement pour nous amuser. Lorsqu'enfin il s'arrêta il s'en fallu de peu pour que je ne le percute, surprise par ce brusque arrêt. Mes doigts toujours liés aux siens je le regardai, le sourire encore aux lèvres. Il ne me quittera pas de si tôt. Les cieux ? J'y étais déjà constemment avec lui. J'avais biensur compris le sens de sa phrase et j'en avais tellement envie...

    - Pourquoi attendre ?
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Prométhée Adalgiso

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MessageSujet: Re: All i need is you   All i need is you EmptyMar 30 Déc - 19:35

    Quand je n’étais encore qu’un pauvre humain, je n’avais jamais compris l’amour que se portaient certaines personnes. Je me souviens d’avoir lu un article dans un journal. Un couple venait de perdre leur enfant de trois ans, d’une maladie qui, aujourd’hui, se soignerait avec un médicament. La femme, désespérée, s’était suicidé, laissant une seule lettre à son mari. L’homme se donna également la mort et il écrivit à sa mère pour lui dire que la vie sans son épouse était impossible. J’avais trouvé ça étrange. Comment pouvait-on aimer jusqu’à se donner la mort ? Mais aujourd’hui, je comprenais. J’avais compris suite au deal de la compagnie. Je le comprenais encore plus maintenant, avec la main d’Enelya dans la mienne. J’étais prêt à mourir pour être sûre qu’elle reste en sécurité. Ma vie ne se résumait qu’à elle.
    J’éclatai de rire. Sa question m’avait désarmé. « Pourquoi attendre ? » Je m’étais attendu à n’importe quelle réaction mais pas à celle-là. Au fond de moi, j’espérai qu’elle n’aurait même pas compris le réel sens de ma phrase. Non pas que je n’avais pas envie d’elle. Mais je n’arrivais pas à la considérer comme une vraie adulte, alors qu’en apparence, elle n’avait qu’un an de moins que moi et en tant que vampire, elle était assez âgé pour accéder à ce type de distraction. Je n’avais même pas pensé que je pourrais lui dire cette phrase aujourd’hui. Hier encore, il était trop tôt, selon moi, pour espérer un éventuel rapprochement. Et voilà que maintenant, au milieu de la pénombre des rues, elle me proposait de… Je riais, non pas pour me moquer d’elle, mais par nervosité. J’avais bien sûr déjà fait l’amour à une femme, à une humaine - quand j’étais encore mortel, bien sûr - et à quelques vampires dont je ne me souvenais pas le nom, avant ma rencontre avec Enelya. Mais là, c’était différent. J’étais amoureux. Et Enelya était fragile, et il m’était arrivé, emporté par l’action, de me montrer brut. J’avais peur pour elle, mais je ne pouvais plus reculer. Je lui avais proposé. C’était de ma faute. J’arrêtai de rire, attirant celle que je désirais entre mes bras.

    « Tu ne penses pas qu’il est.. Trop tôt ? » murmurai-je.

    Je compris, avec le regard qu’elle me lançait, que j’aurais mieux fait de me taire. Elle s’éloigna à quelques pas de moi, détournant le regard. Je balançai ma tête en arrière, pour me maudire. Puis je me rapprochai d’Enelya. Je me plaçais derrière son dos, mit mes mains sur ses hanches et embrassai ses cheveux. Je ne parlais pas mais elle savait très bien que je souhaitais m’excuser. Je la tournai lentement face à moi et j’embrassai délicatement son front, puis sa joue gauche. Je souriais et je recommençai à l’embrasser, cette fois sur la joue droite et sur le nez.

    « Comme mademoiselle voudra, alors… »

    Mon ton était charmeur, comme je savais si bien le faire. Je caressai sa joue et je pressai doucement mes lèvres contre ses douces lèvres. Serrant sa main dans la mienne, je l’emmenai plus à l’intérieur de l’impasse afin de ne pas nous faire repérer par un humain un peu trop curieux. Dans la pénombre de la rue, je souriais à mon amie. Elle était sereine et je n’avais plus aucun doute maintenant. Elle était prête à sentir la chaleur de mon corps contre le sien. Et je l’étais aussi. Tandis que je l'embrassai tendrement, elle déboutonnai ma chemise comme elle l'avait fait quelques minutes plus tôt. Mais cette fois, la raison était bien différente. Cette fois-ci, elle ne m'entaillera pas le torse, non. Je pense plutôt qu'elle se collera contre mon torse afin de se sentir en sécurité. Nos mouvement s'accéléraient, comme si nous étions pris d'une grande fureur. Je soulevai Enelya, ses jambes s'entourant autour de mon corps tandis que je la plaquais contre le mur froid de la ruelle. Je quittai ses lèvres pour baiser ses paupières, ses joues, son menton et son cou. Ses mains caressaient, attrapaient et griffaient mon dos et mon torse. Notre rapport pouvait sans doute paraître beaucoup trop violent pour un humain, mais pour des vampires amoureux, assoifés, il était tout à fait normal de se comporter de la sorte. De plus, nous nous désirions depuis tellement longtemps que nous ne pouvions imaginer nous comporter autrement. Nous glissâmes sur le sol, et j'emmenai alors Enelya dans la profondeur de nos âmes. Nous découvrîmes ensemble les cieux pour la première fois, et nous redescendîmes sur terre, malgré notre envie de rester dans ce monde merveilleux. Exténués, nous nous endormirent sur le sol froid de la ville.
    Quand j'ouvrais les yeux, Enelya avait le visage posé contre mon torse. Elle était déjà réveillé, et elle traçait, à l'aide de son doigt, la forme de mes abdominaux, ce qui me fit sourire. J'embrassai le haut de son crâne afin de lui montrer que j'étais réveillé. Elle tourna la tête vers moi, avec un sourire radieux, et attrapa mes lèvres. Et ainsi nous recommençâmes, profitant de chaque instant qui nous était donné.
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Enelya Byrnes

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MessageSujet: Re: All i need is you   All i need is you EmptyMer 31 Déc - 13:47


    Et il riait. Se moquait-il de moi ? Non jamais il ne ferait ça. Ses nerfs devaient lentement le lâcher. Ca en faisait surement trop pour la nuit. Toute cette surprise, ce soudain changement de situation. C'était trop, même pour moi. Je savais que quelque chose d'étrange et d'unique planait sur nous deux. Mais je ne crois que jamais je n'aurais pu imaginer ça. Ou du moins j'ignorais ce que c'était, jusqu'à ce moment. Tout devenait si clair. Je l'aimais. Depuis le jour de notre rencontre mais pauvre petite fille que je suis, j'ignorais ce que c'était. Maintenant c'était différent. J'avais grandis et appris à ses côtés même si je paraissais encore fragile et innocente. Je l'étais surement encore c'est vrai. C'est pour cela que j'avais besoin de lui avec moi en permanence. Je n'avais jamais rien compris à l'amour. C'était, parait-il, un sentiment fort et unique qui vous transperce le coeur sans qu'on s'y attende. Moi je n'ai pas de coeur. Alors comment savoir ? J'ai vu beaucoup de choses durant ma longue vie. Des tas de fils plus stupides les uns que les autres retraçant la vie amoureuse de tel ou tel personnage. J'avais appris en les regardant, lèvres contre lèvres, corps contre corps. Mais ce n'était pas assez. Je devais me faire ma propre expérience. Je vous mentirais en vous disant que je n'avais pas peur en cet instant. J'étais terrifiée c'est vrai. Je ne pouvais pas être à la hauteur de ce qu'il avait déjà connu. Je le savais, même si il l'ignorait peut-être. Il avait connu des femmes dans sa vie de mortel et de vampire. Je savais où il allait parfois la nuit. Quoi de plus normal pour un homme ? Mais en moi j'avais toujours perçu cette pointe de jalousie. L'idée qu'il puisse combler une autre que moi me répugnais. Et aujourd'hui il était tout à moi. Mais j'ignorais ce que ça voulait dire concrêtement. Si j'aurais la force et le courage. Si je serais assez bien. Je pouvais lire dans son regard l'envie qui le transperçait comme moi probablement. Mais il n'y avait pas que ça. Il avait des réticences. Je ne lui plaisait pas. Bien que je fûs parfaitement à l'aise entre ses bras je me retirais lentement en reculant de quelques pas. Je ne comprenais pas. Pourquoi faire une proposition si c'est pour ensuite tout arrêter ? Je me sentais si prête. Je pensais qu'il en était conscient. C'était lui, et pas un autre. J'était fragile et innocente. Voulait-il voir un autre poser ses mains sur moi et me faire mal ? Si j'avais pu pleurer je l'aurais fais ici en tournant les talons afin de ne plus le regarder. J'étais vexée et insatisfaite. Il le savait. Il ne fallu pas plus de quelques secondes pour que ses excuses ne m'atteigne. Il savait s'y prendre. Les mots n'avaient pas cours ici ça aussi il le savait. Je préferais, et de loin, des excuses sans paroles. Quelques gestes suffisaient amplement. Je le laissais me bercer jusqu'à lui refaire face. Je ne pu m'enmpêcher de sourire en sentant ses lèvres se poser sur mes joues puis sur mon nez. C'était une sensation plus qu'agréable, surtout depuis que nos relations avaient changé quelques minutes plus tôt. Les humains ne peuvent pas comprendre ce genre de chose. Il y a tant de préliminaires chez eux que ça en devient pathétique. Avec Prométhée tout était bien différent. Peut-être parce que nous avions passé tant d'années ensemble à se chercher que notre amour était devenu naturel, presque fusionnel. Je ne pu retenir plus longtemps mon petit sourire plein d'envie et lorsqu'enfin je sentis ses douces lèvres contre les miennes, une bouffée de chaleur vînt emplir tout mon être. Nous étions plus que prêts à s'unir. Javais envie de rire mais je n'en fis rien. Je savais me contrôlais et je savais que le moment était mal choisi. La parole n'était plus necessaire. Il me fallais simplement savourer ce moment tant attendu.
    Nos baisers se faisaient de plus en plus pressant et j'entamais la lourde tâche de déboutonner sa chemise, encore. Je parcourais son torse de mes mains froide pour sentir avec joie que la blessure avait déjà disparue. Il ne restait plus rien et j'en étais soulagée. Cette fois il n'y aura plus de mal, seulement le plaisir de nos deux corps unis. Les yeux obstinément fermés, je le sentis me soulever de terre et j'enroulais presque immédiatement mes jambes à sa taille. Je le laissais m'embrasser où bon lui semblait tandis que je m'amusais à caresser ses cheveux, sa nuque et son dos. Mes gestes me semblais si naturels, presque normal que réfléchir ne servait plus à rien. J'étais emportée par ma folie, mon envie de lui. Prométhée se faisait pressant et je ne pouvais pas lui en vouloir à vrai dire. Nous avions attendus si longtemps par ma faute. Lentement nos corps mêlés glissèrent sur le sol et en à peine quelques minutes nous étions enfin liés, à jamais. Je sentis un feu me consumer de l'intérieur et je savais que désormais je pouvais mourrir en toute sérénité. J'avais connu ce qu'il y avait de mieux sur terre. L'amour avec l'être que l'on aime plus que soi-même, plus que la vie elle-même. Exténuée mais heureuse je restais blotis dans ses bras et ainsi dans la pénombre de la ville nous nous endormions. Peu importait qu'on nous découvre, tant que nous étions ensemble. Le sol froid ne me faisais rien. Je me sentais revivre et lrosque j'ouvrais les yeux la vue me fis sourire. Prométhée était si beau endormis ainsi. Il avait l'air aux anges, un étrange sourire plaqué sur son doux visage. Je restais quelques minutes à observer chaques parcelles de son corps et puis je ne pu m'empêcher de passer mes doigts sur son ventre et ses abdominaux. Je n'avais jamais remarqué à quel point il était parfait. A tout point de vue. Je restais ainsi durant des minutes qui me parurent poutant si courte. Et puis il s'éveilla, m'embrassa tendrement le sommet du crâne et je ne pu m'empêcher de lui sourire et de l'embrasser, encore. Je voulais le remercier pour tout ce qu'il avait fait durant nos années. Je voulais qu'il sache combien j'étais heureuse en cet instant, nue dans les rues de Florence. Je ne craignais même plus de nous faire repérer. Je n'avais plus soif. En réalité je n'avais envie que de lui. Je déposais délicatement un baiser au coin de ses lèvres et enfouissais mon visage au creux de son cou.

    - Tu n'imagine pas à quel point tu fais de moi une femme.

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